• Le lieu d'implantation du village

     


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    Le lieu d'implantation du village
    Le choix du lieux de l’implantation du village.

     

    À une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Bône ont été découverts des vestiges romains. Ce sont en particulier des puits que les militaires ont entrepris de récurer. Un des puits est suffisamment profond pour contenir régulièrement  pas moins d’une hauteur de 1 m d'eau.

    Nous sommes dans un ancien camp romain que les militaires ont pris pour base avant de poursuivre leurs investigations à l'intérieur des terres.


     Le camp a pour nom DREAN. Non loin de là existe un marabout qui se nomme Sidi Menna. C'est près de ce marabout que le centre agricole sera implanté.

    À l'Est, dans un lit relativement large coule une rivière au débit important : il s'agit de l'oued Saïbous que l'on nommera plus tard Seybouse. .

    Au sud coule un affluent de la Seybouse : l’oued El GUERIG. Près de cet oued a été découvert un vestige romain qui tend à prouver que déjà, à cette époque, le lieux était fréquenté. Dans l'oued des sources permettait  l'approvisionnement en eau.


    À l'ouest un chemin est régulièrement emprunté par les caravanes de bourricots ou de chameaux qui se rendent à Annaba pour y transporter leurs marchandises telles les laines qu’ils vont vendre. Cette voie est l'ancienne route romaine qui reliait Hippone à Thagaste (devenue Souk Ahras) passant par Duvivier.


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    Le lieu d'implantation du village

    Duvivier était un point stratégique dans le réseau routier antique et l'établissement humain. C'est là, en effet, que se croisaient les voies Hippone-Thagaste et Hippone-Tifeche (Tipaza).

    Thagaste est le lieu de naissance de St Augustin dont nous reparlerons puisqu’il a été l’évèque d’Hippone, ville romaine située tout près d’Annaba devenue Bône à la conquête française.

    Au nord de l'emplacement prévu pour l'implantation du village coule l’Oued Ouisba qui se jette lui aussi dans la Seybouse. Ici débute une vaste plaine qui s'étend jusqu'à Annaba et la Méditerranée dans laquelle se jette la Seybouse.

    Ce territoire que les militaires commencent à préparer  en 1847 se nomme COUDIAT MENNA.

    Par un chemin traversant le futur lieu d'implantation les autochtones peuvent se rendre dans un Marabout pour y faire leurs prières : le marabout de Sidi Ahmeida près duquel est implanté un cimetière musulman.

    Le lieu d'implantation du village




    A propos de Marabout

    • On appelle marabouts ces petites bâtisses à toits ronds dont sont parsemés les environs des villes africaines, et que l'on retrouve quelquefois assez avant dans le désert. Ces marabouts sont presque toujours un lieu de halte pour les caravanes. Ces marabouts sont en outre lieu d'asile : quand un condamné se sauve dans un marabout, on n'a pas le droit de l'y tuer ; mais on place des gardes à l'entour pour qu'il n'en puisse sortir ; on lui apporte un pain et une cruche d'eau, et l'on mure la porte.
      Le débiteur que l'on veut arrêter pour sa dette y trouve aussi un asile ; mais le créancier a le droit de sceller un anneau dans la muraille, et d'y attacher son débiteur, qui ne gagne à son droit d'asile que d'échanger la prison profane contre une prison sacrée.
      …………
      Il y a des marabouts jusque dans le Sahara

                  …………

    • . Les riches y déposent des offrandes de dattes, de galettes, de figues sèches, de farine, etc. Les pauvres que le hasard y conduit mangent à leur faim ces provisions de l'amour de Dieu, c'est ainsi qu'on les appelle. Mais malheur à celui qui oserait emporter une datte, une figue, un quartier de galette, une pincée de farine ! Il périrait certainement en route.

                                     Alexandre Dumas

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